11-13 rue Pierre Ledent
62170 MONTREUIL
On dénombre une quarantaine d’hôtels particuliers construits entre 1730 et la fin du XIXe. Certains quartiers étaient privilégiés par les bâtisseurs, au point d’être comparés par Victor Hugo à un « petit faubourg Saint-Germain ».
Construite au xiie siècle, l’abbatiale de l’abbaye Saint-Saulve occupe l’emplacement d’un monastère plus ancien dédié à saint Walloy (déformation locale du nom de saint Guénolé), fondé par les moines bretons de Landévennec en 926.
Dans ses dispositions initiales, l’édifice présentait un plan caractéristique des églises de pèlerinage avec chœur à déambulatoire et chapelles rayonnantes.
Reconstruite après la catastrophe naturelle de 1467, l’église est incendiée lors du siège de 1537 et perd définitivement son chœur, son transept et l’étage de ses fenêtres hautes.
Dernier vestige de l’édifice du xiie siècle, le bloc de façade est constitué d’une tour massive coiffée d’un clocher à lanternon au xviiie siècle. Son portail sculpté a été exécuté après 1467.
L’Hôtel-Dieu fut fondé vers 1200 par le sire Gauthier de Maintenay avec pour mission d’accueillir les pèlerins et les malades. Un premier lieu de culte est érigé vers 1370 puis réédifié vers 1428. En 1467, une catastrophe naturelle provoque l’effondrement de la chapelle. Elle sera réédifiée en 1472.
En 1537, la toiture est refaite à la suite des dégâts réalisés par les troupes des Impériaux qui annexent la ville.
Les bâtiments se dégradent et la chapelle est reconstruite intégralement entre 1871 et 1874 par l’architecte hesdinois Clovis Normand, qui lui donne ce style gothique flamboyant qu’on lui connaît aujourd’hui.
La chapelle de l’Hôtel-Dieu est dotée de vitraux du xixe ainsi que de boiseries du xviiie siècle. Elle est inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 2000.
L’abbaye Sainte-Austreberthe fut fondée autour du xe siècle par les religieuses de Pavilly fuyant les invasions Vikings et apportant avec elles les reliques d’Austreberthe. Largement remaniée au xviiie siècle, la congrégation est dispersée après la Révolution française. De ce monastère reste la chapelle et le cloître, aujourd’hui partie intégrante du lycée Eugène-Woillez. Son trésor est conservé aujourd’hui dans l’abbatiale Saint-Saulve. Il compte parmi les plus prestigieuses collections d’orfèvrerie médiévale du Nord de la France.
Ancien orphelinat situé rue du Paon, il dépendait des hospices civils de Montreuil. Les bâtiments du xixe siècle ont toujours pour vocation d’accueillir des enfants car occupé par l’école communale maternelle et primaire « Les remparts ». La chapelle du xviiie siècle, non affectée aux cultes, est destinée à la vie associative.
La plus ancienne mention de l’église Saint-Josse-au-Val date de 1042. On ignore la date de construction de cet édifice. Dédiée à saint Josse, l’église s’est dotée en 1899 d’un très beau maître-autel en marbre de Carrare, sculpté par Louis Noël, sur lequel sont reproduites deux scènes de la légende de ce saint ermite.
Située place Saint-Jacques, il s’agit d’une ancienne église paroissiale médiévale, aujourd’hui transformée en habitation. Sa cloche du xve siècle est conservée dans l’église d’Écuires.